Aswat Nissa

Aswat Nissa célèbre le 18ème anniversaire de la résolution 1325

Aswat Nissa célèbre le 18ème anniversaire de la résolution 1325
 
31 OCTOBRE 2018
 
Il y a 18 ans, jour pour jour, la Tunisie, alors membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, votait en faveur de la Résolution 1325. Cette résolution fut adoptée à l’unanimité le 31 octobre 2000. 
 
        QUOI ? La Résolution 1325 est le premier document formel et légal issu du Conseil de sécurité qui impose aux différentes parties d’un conflit de respecter les droits des femmes et de soutenir leur participation durant les négociations de paix et la reconstruction post-conflit. Cette résolution appelle les États à adopter des mesures concrètes d’application de ses dispositions dans leurs législations et leurs politiques publiques.
 
        POURQUOI? Aswat Nissa est convaincue que l’État doit engager davantage les femmes dans la prévention des conflits, la construction et la consolidation de la paix. Les femmes encouragent le dialogue et consolident les coalitions pour la paix. Lorsqu’elles sont présentes autour de la table, les femmes apportent des solutions alternatives aux conflits et anticipent les tensions et les violences. Elles priorisent la paix et la sécurité pour elles, pour leur famille et pour leur communauté. Elles contribuent à des accords de paix plus holistiques, inclusifs et donc plus durables et légitimes. 
 
       COMMENT ? C’est pour ces raisons que, depuis deux ans, Aswat Nissa travaille sur la mise en œuvre de la résolution 1325 en Tunisie avec des femmes politiques de différents partis politiques, des députées de différents groupes parlementaires et à travers notre participation dans le comité de participation, avec des représentant(e)s du gouvernement et de la société civile, dans la rédaction du premier plan d’action national 1325 de la Tunisie qui a été adopté en juillet 2018.
L’un des points les plus importants sur lesquels ce Plan d’action met l’accent est la mise en place d’un programme de réformes du système sécuritaire et judiciaire respectant l’égalité des sexes. Dans cet objectif, nous avons lancé une étude intitulée «Femmes et sécurité globale vers une réforme sensible au genre du secteur de la sécurité en Tunisie». Cette étude s’est basée sur une enquête de terrain menée à travers toute la Tunisie. Elle a permis de déterminer quelle est la perception des citoyen(ne)s de la sécurité et de la participation des femmes dans le secteur de la sécurité. De ces résultats, nous avons conclu que les citoyen(ne)s tunisien(ne)s sont favorables à la présence féminine dans le secteur de la sécurité, qu’ils et elles considèrent que les femmes ont les mêmes compétences que les hommes dans le domaine de la sécurité et qu’ils et elles sont favorables à ce que les femmes occupent des postes décisionnels dans le secteur de la sécurité.
En octobre 2018, pour la première fois en Tunisie, Aswat Nissa a lancé un réseau de femmes députées ambassadrices pour l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité. Ce groupe de femmes s’est engagé à travailler ensemble pour l’institutionnalisation de la budgétisation sensible au genre dans le cadre de la loi organique du budget (LOB), mais aussi à plaider en faveur de la parité horizontale et verticale dans les élections législatives. 
 
       ET MAINTENANT? En 2019, Aswat Nissa poursuivra son travail autour de l’Agenda Femmes, Paix et  Sécurité  en Tunisie avec un département de plaidoyer. Ce département applique l’expérience acquise d’Aswat Nissa en matière de genre et sécurité. Il permettra d’analyser la place du genre dans la législation relative à la sécurité et de plaider en faveur de l’intégration d’une approche sensible au genre dans l’élaboration des lois et politiques publiques relatives à cette thématique. Ce travail s’étendra, en outre, aux discussions parlementaires qui se dérouleront au sein de certaines commissions pertinentes au domaine de la sécurité  à savoir  la Commission des finances, de la planification et du développement, la Commission de l’organisation de l’administration et des affaires armées ainsi que la  Commission de la santé et des affaires sociales et la Commission spéciale Sécurité et défense afin de faire un état des lieux de la prise en compte de la dimension de genre dans les questions relatives à la sécurité.